La quête de sens en photographie de paysage

Thomas

Est-ce qu’une photo doit avoir du sens pour exister ? Faut-il une histoire, un message, une intention pour qu’elle touche vraiment ? C’est une question que je me pose parfois, surtout avec la photographie de paysage.

Je pourrais simplement partager un bout de mes randos, une lumière saisie au bon moment, un instant suspendu en pleine nature. Et c’est souvent ce que je fais. Mais j’ai remarqué que, sur les réseaux sociaux ou en exposition, la réaction des gens s’arrête souvent à un simple « C’est beau ». Ce n’est pas que ce soit désagréable, mais parfois je me demande : et si ces photos étaient intégrées dans un projet plus grand, avec une narration, est-ce qu’elles susciteraient une émotion différente ? Est-ce qu’elles auraient plus d’impact ?

Voir vs. Ressentir

Aujourd’hui, avec les smartphones et les réseaux sociaux, on voit des paysages sublimes défiler à longueur de journée. Des couchers de soleil parfaits, des montagnes baignées d’une lumière irréelle, des lacs miroitants… Tout est accessible en quelques scrolls. Mais est-ce qu’on ressent encore face à ces images ? Est-ce que cette abondance ne leur enlève pas un peu de leur force ?

C’est peut-être là que la question du sens devient importante. Non pas pour justifier une photo, mais pour lui donner une profondeur, un ancrage. Quand une image s’inscrit dans une histoire, dans une démarche, elle dépasse le simple « c’est joli » pour devenir une expérience, un moment partagé avec ceux qui la regardent.

Trouver son propre sens – quel est le mien ?

Je n’ai pas encore trouvé de réponse définitive à cette question. Peut-être qu’il n’y en a pas. Peut-être que certaines images ont simplement vocation à être contemplées, sans autre attente. Et peut-être que d’autres méritent d’être racontées, pour qu’elles résonnent autrement.

J’ai également envie d’apporter mes photos dans des lieux différents, dans des entreprises, des magasins, des restaurants… Amener un bout d’art dans un lieu commun et quotidien.

En attendant, je continue de capturer ces instants, de les partager, et de me demander, parfois, si une belle image suffit… ou si elle a besoin d’un supplément d’âme pour vraiment marquer les esprits.

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