L’instantanéité en photo : au bon endroit… ou pas
Ça pourrait presque être un pléonasme : la photo, c’est saisir un instant.
Pourtant, je me pose parfois la question quand je vois les images parfaites de certains photographes de paysage.
Le genre de clichés où tout est impeccable : la lumière, la météo, le petit nuage bien placé juste au-dessus du sommet, comme s’il avait reçu une convocation officielle.

Ces photographes là prévoient tout : le lieu, l’heure (à la minute près), le point de vue exact, la météo détaillée sur trois applications… bref, une expédition quasi militaire.
Le but ? Être au bon endroit, au bon moment, pour LA photo.
Et c’est très beau… mais ce n’est pas du tout ma façon de faire.
Moi, je jette un œil à la météo pour éviter de me prendre une saucée (ou de perdre mon appareil dans un torrent improvisé), mais pour le reste, je me laisse porter.
Il m’arrive de rentrer avec… cinq images. Pas cinq bonnes images, hein, juste cinq images. Frustrant ? Oui. Mais c’est le jeu.
J’aime ce côté imprévisible.

Être là, par hasard, au moment où la lumière perce un nuage, où un rayon de soleil traverse la brume, où un oiseau décide de faire un looping parfait dans mon cadre. C’est un petit cadeau du hasard, et souvent, ça raconte une histoire que je n’aurais jamais pu planifier.
Alors oui, prévoir chaque détail permet d’avoir un rendu impeccable.
Mais pour moi, laisser une place à l’imprévu, c’est aussi ce qui rend la photo vivante.
Et vous, vous êtes plutôt du genre à préparer une mission digne de la NASA… ou à vous laisser surprendre ?



